Est-ce la fin du commerce au détail?

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En novembre 2018, Payless réussissait un coup de marketing en invitant 80 influenceurs à la boutique Palessi. Palessi était en fait une boutique de luxe fictive où les chaussures de Payless étaient vendues à des prix très élevés. Trois mois plus tard, Payless avise qu’elle ferme tous ses 2 500 magasins en Amérique du Nord. La fermeture des magasins Payless s’inscrit dans la vague de fermetures annoncées pour 2019.

Parmi les compagnies qui ont annoncé des fermetures de magasins, on retrouve Tesla, Victoria’s secret, Gap, Gymboree, JC Penny et plusieurs autres. Au total, 4 810 fermetures sont annoncées pour 2019.

Avec toutes ces fermetures, on est en droit de se demander si la fin du commerce en détail est proche. Au contraire, je dirais que c’est plutôt la fin du commerce en détail tel qu’on connaît!

Pourquoi les magasins ferment-ils?

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, on a souvent caractérisé les sociétés occidentales comme des sociétés de consommation. Il y a eu des critiques par le passé, mais je crois que c’est la crise financière de 2008 qui a apporté un changement dans les habitudes de consommation des gens. Plus particulièrement, chez les millénariaux.

Les millénariaux qui étaient dans leur vingtaine en 2008 ont été les plus affectés par la Grande Récession. Des pertes d’emplois et des salaires qui ne suivent pas le cours de l’inflation ont poussé la plupart d’entre eux à adopter des modes de vie différents de celui des générations précédentes. Cloués pour la plupart dans le sous-sol de leurs parents, ils préfèrent utiliser des applications de trocs telle que Bunz plutôt que d’aller dépenser de l’argent qu’ils n’ont pas dans des magasins.

On a souvent blâmé le commerce électronique pour la fermeture des magasins, mais ce secteur a constitué en 2018 seulement 8,1 % du total des ventes au détail au Canada. De plus, les projections pour 2020 sont seulement de 10 %.

Par ailleurs, je crois que beaucoup d’entreprises n’ont pas encore récupéré des suites de la Grande Récession. Puisque le commerce électronique a pas mal gagné en popularité depuis les deux dernières décennies, le commerce en détail considère de plus en plus cette avenue pour améliorer ses marges de profit.

Comment profiter de la montée du commerce électronique

Pour le commerce électronique, on s’attend à des ventes mondiales d’environ 5 mille milliards (T) US en 2021. Une croissance annuelle mondiale de près de 22 % en moyenne!

Les compagnies les plus populaires dans le domaine du commerce électronique comprennent Alibaba (BABA), Amazon (AMZN) et Shopify (SHOP). Toutefois, les valeurs de ces titres sont pas mal élevées. Des hausses sont peut-être encore possible. Mais puisqu’on est probablement à la fin du marché haussier, je ne parierais pas mon argent là-dessus.

Par contre, il est possible d’investir dans des fonds négociés en bourse dont les valeurs sont encore abordables.

Amplify Online Retail ETF (IBUY)

Créé depuis 2016, ce fonds contient, parmi ses titres, Wayfair, Etsy, Ebay, Paypal, Netflix. Depuis sa création, IBUY a fourni un rendement d’environ 22 %, soit un rendement annualisé de 7,29 %. Il faut considérer par contre le ratio des frais de gestion de 0,65 %, ou 65 $ pour chaque tranche de 10000 $ investis.

Global X E-commerce ETF (EBIZ)

Ce fonds est créé à la fin de 2018, il y a donc moins de six mois. Parmi les titres du fonds, on a encore Wayfair et Etsy, mais également Shopify et Alibaba, pour ne compter que ces deux compagnies. À date, EBIZ a fourni un rendement de 23,47 %. Le ratio des frais de gestion est de 0,68 %, ou 68 $ pour chaque tranche de 10000 $ investis.

Déclaration

Ces écrits ne constituent pas en soi des conseils d’investissement. Il est avisé de consulter un conseiller financier ou de s’informer d’avantage avant d’investir.