Chronique d’une crise financière annoncée (p2)

Partie 2

Peu de temps après la débâcle financière de 2008, le spectre de la Grande Dépression planait. La Fed (Réserve fédérale américaine) décida d’abaisser les taux d’intérêt à presque zéro (entre 0 % et 0,25 %) et d’ouvrir les vannes de liquidités. En utilisant un processus appelé «Quantitative easing» (ou QE), la Fed se mit à acheter des bonds du gouvernement et des titres adossés à des créances hypothécaires,  à coup de dizaines de milliards de dollars américains par mois. L’objectif étant de stimuler la croissance économique que les bas taux d’intérêt n’ont pas pu amener. Entre 2008 et 2015, le bilan fincancier de la Fed passa de  $ 900 milliards à $ 4,5 mille milliards (trillions).

Ailleurs, la Banque d’Angleterre, la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque du Japon faisaient également du QE. Toutes ces liquidités ont eu pour effet de faire grimper les indices boursiers des pays développés et émergents. Dans le cas des pays émergents, emprunter à des taux d’intérêt très bas amena un niveau d’endettement très élevé. Les grandes compagnies également sont devenues plus endettées, la plupart rachetant leurs actions ou augmentant les dividendes pour les investisseurs.

Après la fin du QE, le président américain fit voter en 2017 des réductions d’impôt pour les grandes entreprises jusqu’à 1,5 trillions de dollars américains sur une période de 10 ans. Si chaque QE (QE1, QE2 et QE3) eut pour effet de faire grimper l’indice Dow Jones, les réductions d’impôts amenèrent l’indice à un sommet historique d’environ 26 617 points en janvier 2018.

Durant le même mois de janvier 2018, le gouvernement américain fit sa déclaration de guerre commerciale contre tous ses partenaires commerciaux. C’est la panique chez les investisseurs!

Le 5 février 2018, l’indice Dow Jones chuta de plus de 1 175 points. Lorsqu’un marché boursier subit une perte de 10 % depuis son sommet de 52 semaines, on dit que le marché est en correction. Lorsque la perte est de 20 % ou plus, on est officiellement dans un marché baissier («bear market»). Le 8 février 2018, après une autre chute de près de 1 033 points, le Dow Jones était officiellement en correction (baisse de 10,4 %). Puis, il se passa quelque chose de bizarre! La bourse recommençait à monter à près de 26 000 points à la fin de février, pour redescendre le 23 mars à 23 533 points. Le Dow Jones subissait une baisse de 11,6 % depuis le sommet atteint le 26 janvier.  

À partir du 23 mars, la perspective d’un marché baissier semblait hanter les investisseurs. Surtout avec des nouvelles de crises financières dans plusieurs pays émergents (Turquie, Argentine, Brésil, etc). Toutefois, ce fut les montagnes russes pour le Dow qui réussit à atteindre un autre  sommet historique! Après plusieurs semaines de renégociation de l’ALÉNA, un nouvel accord d’échanges commerciaux fut réglé entre le Mexique, les États-Unis et le Canada au début du mois d’octobre. Cette nouvelle excita les investisseurs qui ont propulsé l’indice Dow Jones à 26 828 points. 

Cependant, tout le mois d’octobre fut une période de volatilité. Par la fin du mois, l’indice Dow Jones aura chuté de près de 9 % depuis son nouveau sommet. Maintenant, je ne sais pas si vous l’avez déjà remarqué : la plupart des crises financières eurent lieu durant le mois d’octobre! Le jeudi noir, en 1929; le lundi noir, en 1987; la crise financière asiatique en 1997; le début de la crise financière en 2008. Toutes ces crises sont arrivées durant le mois d’octobre. Je crois que la raison pour ceci est que d’habitude, les compagnies présentent leurs états financiers du troisième trimestre en octobre. Plusieurs déclarations de pertes de revenus déclencheraient un signal de ventes chez les investisseurs, provoquant ainsi un krach et/ou une période de marché baissier. De plus, octobre 2018 marquait le dixième anniversaire de la crise financière de 2008. La prochaine crise financière tant annoncée serait-elle à nos portes?

Avertissement!

Cet article reflète mes opinions uniquement.  Les données proviennent de mes recherches sur l’internet. Même si j’ai vérifié plusieurs sources, je ne peux pas garantir que toutes les informations données sont exactes.